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Des plans d'actions pour les zones humides

Entre 2004 et 2008, le Parc national de la Vanoise a réalisé son premier inventaire des zones humides de son territoire. Celles-ci couvrent seulement 10 % de la surface du territoire mais sont des réservoirs majeurs de biodiversité.

 

La méthodologie :

L'inventaire a été réalisé à partir d'un pré-repérage sur photographies aériennes et de prospections systématiques sur le terrain. En effet, des critères objectifs concernant l'humidité du sol, la présence d'espèces ou de communautés d'espèces végétales caractéristiques permettent d'identifier et de délimiter une zone humide.

Environ 1600 sites d'une superficie supérieure à 1000 m² ont été recensés : des forêts riveraines, des prairies humides, des marais, des tourbières, des sources, des rives de lacs...

À noter que cet inventaire a été mené sur l'ensemble du département de la Savoie par différents organismes sous la coordination du Conservatoire d'espaces naturels de Savoie (CEN).

 

Des résultats et des actions :

C'est la commune des Belleville qui s'est révélée receler le plus grand nombre de zones humides dans le département : un peu plus de 400.

Dès 2011, un plan d'actions a été élaboré avec le CEN pour préserver et valoriser ce patrimoine naturel hors du commun. Parmi les actions auxquelles le Parc participe, citons :

  • le bouchage de drains dans la tourbière du Plan de l'Eau  ;
  • le creusement de drains dans le marais des Enverses situé dans le domaine skiable des Ménuires : derrière cette opération à première vue surprenante pour la protection d'une zone humide se cache une gestion partagée. L'évacuation de l'eau est facilitée à la fin de l'automne pour éviter la formation de plaques de glace sur une piste de ski pendant les sports d'hiver. Dès que la saison de ski est terminée, les drains sont obturés et l'eau peut à nouveau envahir le marais ;
  • la restauration et la préservation de plusieurs zones humides dans les domaines skiables de Val Thorens et des Ménuires : souvent contraintes initialement par des mesures compensatoires, les deux sociétés d'exploitation des domaines skiables (la SETAM et la SEVABEL) travaillent désormais avec le Parc, l'IRSTEA et le CEN à la mise en œuvre du plan d'actions sur leur domaine ;
  • l'intégration de clauses environnementales pour protéger les zones humides dans les baux que la municipalité signe avec les exploitants agricoles sur ses propriétés. La commune a aussi une politique volontariste d'acquisitions de terrains en zone humide ;
  • la création avec la commune d'un sentier d'interprétation avec des tables de lecture présentant les intérêts des marais et des prairies humides ;
  • des animations et des formations tant pour les enfants des écoles que pour les professionnels de la montagne comme les accompagnateurs en moyenne montagne.

 

Ces nombreuses actions impliquent divers partenaires réunis dans un comité de pilotage animé par la municipalité des Belleville.

À Peisey-Nancroix un plan d'actions a aussi été élaboré avec le CEN. En complément de la prise en compte des zones humides dans les alpages avec les Mesures agro-environnementales et climatiques (« MAEC »), le Parc, la commune et le CEN collaborent depuis 2016 à un projet pour mettre en valeur et gérer les marais et les sources du plateau de Rosuel.

 

SETAM : Société des téléphériques Tarentaise Maurienne

SEVABEL : Société d'exploitation de la Vallée des Belleville

IRSTEA : Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture