Sur les adrets de Maurienne et de Tarentaise persistent encore des milieux herbacés, les pelouses sèches, réservoirs d'une biodiversité singulière. Les plantes, les animaux et les champignons qui vivent sur ces pelouses sèches sont adaptés aux stress hydriques et trophiques qui règnent sur ces milieux une grande partie de l'année.
Dès 2003, le Parc national de la Vanoise a réalisé une étude cartographique et descriptive très fine des pelouses sèches de Maurienne, qualifiées de substeppiques. Ce travail a été étendu en 2012 sur les pelouses sèches de Tarentaise.
Soumise à l'artificialisation, à la concentration d'activités agricoles ou au contraire à l'abandon complet d'activités pastorales, ces pelouses sèches, située au pied des versants bien exposé disparaissent progressivement.
Elles ne bénéficient pas de mesure de protection particulière en tant que milieu remarquable mais certaines espèces présentent dans ces pelouses bénéficient d'un statut réglementaire visant à les préserver.
Néanmoins, des démarches volontaires et partenariales permettent de les préserver. Ainsi, la commune d'Aussois et le Conservatoire des Espaces Naturels de Savoie (CEN) ont engagé des mesures sur des propriétés communales : Des opérations de bûcheronnage et de débroussaillement maintiennent une mosaïque de milieux où sont compatibles une activité pastorale extensive et l'expression de toute la biodiversité des pelouses sèches.
Le Parc est également directement impliqué dans la gestion de pelouses sèches lors de la mise en œuvre de mesures compensatoires : lorsque la réalisation d'aménagements n'a pu éviter la destruction d'espèces protégées, le porteur du projet doit protéger des milieux identiques à ceux qui ont été détruits. Le Réseau de transport d'électricité (RTE), la commune d'Aussois et le Parc national se sont ainsi associés pour restaurer et entretenir des pelouses sèches vers les forts de l'Esseillon suite à la destruction d'espèces végétales typiques de pelouses sèches lors de la construction de lignes électriques.