Réglementation :
L’article L 411-1 du code de l’environnement proscrit pour les espèces protégées « La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat. »
Cette législation prévoit des dérogations, pour les objectifs suivants : « A des fins de recherche et d'éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes. », ce qui inclut la capture à but scientifique.
Parmi les espèces que le Parc national capture et marque, seules certaines sont protégées. Ceci s’explique par le fait que l’intérêt écologique de ces suivis va au-delà des statuts de protection. La visibilité de ces espèces emblématiques, parapluies, sentinelles et patrimoniales permet d’avoir des informations sur l’état de l’écosystème et les menaces auxquelles fait face la biodiversité moins visible pour l’humain.
Le Parc national de la Vanoise est donc détenteur de toutes les autorisations nécessaires à la réalisation de ces opérations.
La formation des agents aux captures et marquages
Les agents sont habilités à réaliser des captures et marquages d’animaux. Pour ce faire, ceux-ci sont formés annuellement et accompagnés d’un vétérinaire référent quand cela est nécessaire (sédation chimique). Le Parc national de la Vanoise bénéficie de plusieurs décennies d’expériences en matière de capture, ce qui a permis de perfectionner le matériel, d’encadrer la capture d’animaux et de former au mieux les agents pour limiter le stress chez l’animal.
Bien-être animal
Les bonnes pratiques de capture et de manipulation des animaux doivent tenir compte de deux aspects importants : la préservation à court et à moyen terme du bien-être des animaux et la sécurité des opérateurs.
Pour assurer le bien-être des animaux capturés et manipulés, il convient de gérer les opérations de la façon la moins stressante possible. En effet, la capture (par des méthodes mécaniques ou chimiques) et la manipulation d'un animal vivant en liberté constituent une situation potentiellement très stressante. Ainsi, les agents du Parc adoptent des protocoles de capture permettant de réduire au maximum l’intensité et la durée des facteurs de stress :
- Manipulation des animaux dans le silence
- Optimisation du temps de manipulation des animaux pour limiter les facteurs de stress.
- Diminution de la perception visuelle & auditive de l’animal pour limiter les facteurs de stress.
- Contention maitrisée de l’animal de manière à assurer sa propre sécurité et celle des opérateurs. Pour un animal sédaté, une surveillance des constantes vitales est assurée par un vétérinaire spécialiste de la faune sauvage tout au long de l’opération.
- Choix d’un environnement adapté pour relâcher les animaux.
Pour information : En l’état actuel des connaissances, les risques de mortalité liés à la capture sont quasi-inexistants (à titre d’exemple, < 2% pour le bouquetin des Alpes, avec pour co-facteur de morbidité des pathologies sous-jacentes).
