La rencontre, ouverte par Jacques Arnoux, maire de Val Cenis, a mis cette année l’accent sur les lacs d’altitude, milieux « sentinelles » particulièrement sensibles aux modifications de leur environnement. Le Parc national de la Vanoise tient à remercier la commune de Val Cenis et son maire pour leur accueil.
Partager les résultats des recherches sur les lacs d’altitude
Symboles de la haute montagne, les lacs d’altitude évoquent une nature intacte, épargnés par la pollution humaine et les effets du changement climatique. Pourtant, des recherches récentes menées en Vanoise révèlent qu’il n’en est rien.
Une journée riche d’informations pour restituer les résultats d’études scientifiques menées sur les lacs d’altitude par le Parc national et les chercheurs.
Le dispositif « Lacs Sentinelles »
En 2015, les premières mesures ont été mises en place dans le cadre du dispositif « Lacs Sentinelles » en Vanoise, poursuivant les études sur ces écosystèmes initiées par le Parc national dès 1976.
Le réseau Lac sentinelles a pour missions l’observation, l’analyse, l’évaluation des menaces et leurs impacts et de mettre en place des mesures de gestion. Chaque année, grâce à des protocoles de mesure et des analyses d’échantillons, les lacs sont étudiés de manière identique, ce qui permet de comparer les données et de mesurer les évolutions.
Actuellement, ce réseau englobe 30 lacs situés à plus de 1600 mètres d’altitude, répartis dans les Alpes et en Corse. En Vanoise, 5 lacs font l’objet d’un suivi : les lacs Blanc et Noir du Carro, le lac du Mont Coua, le lac de l’Arpont et le lac Merlet supérieur. Un projet similaire a récemment vu le jour dans les Pyrénées.
Les résultats d'études sur les lacs
Les vagues de chaleur, comme d’autres événements météo extrêmes, ont un impact sur les lacs, comme l’a démontré le projet CHAUD : forte augmentation des températures des eaux, impacts sur le plancton, développement d’algues vertes…
Autre fait marquant, les lacs d’altitude ne sont pas épargnés par les microplastiques. Les analyses ont démontré que les retombées atmosphériques de microplastiques sont plus fortes sur les lacs d’altitude que sur les lacs présents en vallée, du fait d’une pluviométrie plus importante et d’un épais manteau neigeux qui capte ces éléments.
Une étude sociologique réalisée à partir de 295 réponses à un questionnaire révèle une évolution du profil de visiteurs (beaucoup de néo-pratiquants) et un changement des activités récréatives en altitude : baignade, paddle… Le lac devient un objet de randonnée, avec une orientation balnéaire, plus qu’un élément du paysage. En complément, une étude a débuté pour évaluer l’impact de la baignade sur ces écosystèmes (turbidité, piétinement, pollution...); les résultats seront disponibles dans quelques années.
Retrouvez ci-dessous les différents résultats d’analyses présentés :