Situé sur la commune de Val-Cenis, halte incontournable du Tour des glaciers de la Vanoise, le refuge de l’Arpont (2309m) propriété du Parc national de la Vanoise est l’un des refuges les plus fréquenté du massif de la Vanoise. À l’arrivée au refuge, le sentier d’accès s’appuie sur un mur de soutènement en pierre sèche sur environ 15 mètres linéaires, ce mur retient les matériaux entre le bâtiment et la pente relativement forte.
Cet ouvrage s’est progressivement abimé au cours du temps et certaines zones du mur se sont déformées, ont pris du « ventre ». De grosses pierres se sont désolidarisées pour finalement s’ébouler dans la pente. Cette dégradation s’accélérait avec le temps, remettant ainsi en cause la sécurité de l’accès au refuge.
Devant l’importance du chantier, il a été décidé de faire intervenir l’ensemble des équipes d’ouvriers du Parc national, très compétents dans ce domaine si particulier du montage de murs en pierres sèches.
Six jours ont été nécessaires à l’équipe d’ouvriers de Haute Maurienne pour préparer le chantier : récupération ponctuelle des pierres dans les pierriers alentours afin d’éviter tout impact visuel de ces prélèvements, transport vers le refuge, démontage du vieux mur, préparation de l’accès au site pour sécuriser la zone… Au total, ce sont environ 19 tonnes de pierres qui ont été utilisées.
L’opération collective de restauration du mur de soutènement a débuté le lundi 26 aout avec le regroupement à Termignon des trois équipes d’ouvriers du Parc qui ont avalé les 1000 mètres de dénivelé pour accéder au refuge. Ils ont mis en œuvre durant 3 jours les différentes étapes de la construction, avec des techniques exclusivement manuelles. Le chantier s’est achevé le jeudi 29 midi avec le dernier repas en commun puis le retour des équipes dans leurs vallées respectives.
Le sentier d’accès au refuge est à nouveau fonctionnel, et le résultat magnifique, grâce au savoir-faire et à l’efficacité des équipes d’ouvriers du Parc national.
Cette réalisation collective et fédératrice aura également été l’occasion de pensées communes des ouvriers pour leur camarade Jérôme CARILLO décédé quelques semaines auparavant.