Partager

Le lagopède alpin

Lagopède alpin, femelle, en plumage d'hiver
Lagopède alpin mâle : plumage estival
Présentation

Le lagopède alpin a un corps rond, de longues ailes arrondies et un bec court, noir et épais. Les mâles ont des caroncules rouges au dessus de l’oeil particulièrement visibles au moment des parades en mai. Pour se fondre dans le milieu qui l'entoure, son plumage est blanc en hiver et gris-brun en été. Puis, il passe par toutes les nuances intermédiaires en automne et au printemps. Cette stratégie s’appelle l’homochromie et lui a valu son autre nom de perdrix des neiges.

Originaire de l’Arctique, cet habitant du Grand Nord a profité de la dernière ère glaciaire pour investir les Alpes et les Pyrénées. Et malgré la fonte des glaciers, il a choisi de rester. Rejoignant les sommets pour y trouver les conditions favorables à sa survie.

 

Habitat

La douce chaleur du foyer, oubliez ! Le lagopède préfère les pierriers aux abords des névés, les crêtes flirtant avec les 3000 m, les prairies alpines, avec ici et là, quelques arbrisseaux nains pour seul décor. L’hiver venu, il n’imagine pas son nid douillet ailleurs que sur les versants les plus froids. Avec une épaisse couche de poudreuse, lui servant d’igloo, et un vent frais balayant les crêtes, pour lui servir sur un plateau les végétaux nécessaires à sa subsistance. Le frigidaire, en mode éco ! Ses températures de prédilection : les négatives. Dès qu’elles avoisinent les 10-12° en été, il sort de sa zone de confort.

 

Prédation / protection

Pour cet oiseau venu du froid, la menace à plus ou moins long terme est le réchauffement climatique.

À plus court terme, ses principaux prédateurs, dans les airs, ce sont l’aigle royal et le grand duc d’Europe et sur terre, le renard, qui s’attaque à ses nids. 

Quand la faune sauvage le laisse tranquille, c’est la civilisation qui le rattrape et réduit son espace vital, avec des obstacles dans le ciel, câbles en tous genres (remontées mécaniques, lignes électriques...) où il risque la percussion. Tandis que sur terre, ce sont les pistes de ski et les sentiers de randonnée qui restreignent son espace et l’obligent à se déplacer souvent : une perte d’énergie dont il se passerait bien...

Les solutions ?

Pour les câbles, les gestionnaires des domaines skiables et des réseaux électriques installent des balises pour les rendre plus visibles (l'exemple du programme Birdski). Pour ce qui est des skieurs, randonneurs et autres pratiquants de la montagne, la solution tient en un mot : le respect. Une valeur qu’il convient de cultiver au quotidien, pour permettre au lagopède de continuer son propre chemin.