Pourquoi ?

Ce Plan, déclenché en période de sécheresse, vise à :

1. Diminuer la pression exercée par l'activité refuge sur la ressource en eau,
2. Renforcer la solidarité amont-aval,
3. Conserver les refuges ouverts et gardés autant que possible,
4. Sensibiliser les visiteurs des refuges à la préservation de la ressource.

Par qui ?

Il est mis en œuvre par les gardiens, responsables des refuges de l’Arpont, du Bois, du Col du Palet, de la Femma, du Fond des Fours, de la Leisse, de la Martin, de l’Orgère, de Plaisance, de Plan du Lac, de Prariond, de Rosuel, de Turia, de la Valette, de Vallonbrun.

Comment ?

Pour les refuges en site isolé, les gardiens déclenchent une situation de gestion type en fonction de l'état de sécheresse du bassin versant (Maurienne ou Tarentaise) déclaré par arrêté préfectoral et/ou de l'état de leurs ressources :

•  Situation de Vigilance  : La Préfecture a placé le département en situation de vigilance. L'alimentation en eau du refuge est normale, mais la situation est susceptible de s'aggraver en l'absence de pluie significative dans les semaines ou le mois à venir.
•  Situation d’Alerte  : Le débit de l’eau au captage a baissé de manière significative par rapport aux semaines ou aux années précédentes, à la même période.
•  Situation d’Alerte Renforcée  : Le débit de l'eau au captage est faible. Le refuge utilise son réservoir.
•  Situation de Crise  : Il n'y a plus d'eau au captage et la réserve en eau du refuge est faible.

Pour les refuges reliés au réseau communal (Le Bois et Rosuel), les gardiens déclenchent une situation de gestion type seulement en fonction de l'état de sécheresse du bassin versant (Tarentaise), déclaré par arrêté préfectoral.

Quels services vais-je trouver au refuge ?

En situation d’Alerte, Alerte Renforcée et Crise, des mesures de restriction s’appliquent au refuge sur l’accès aux services suivants :

• Aux sanitaires (douche, WC à eau, point d’eau),  
• Au service de restauration, 
• Au service de réservation.

Mais rassurez-vous, l'esprit Refuge sera toujours présent !

La situation actuelle des refuges

Comment être informé ?  

• Par les gardiens, sur le site web de leur refuge.
• Par le Parc, sur cette page web ou dans nos Maisons du Parc, à Pralognan-la-Vanoise et à Termignon.

Au refuge, comme ailleurs, l'eau est précieuse

Que vous passiez au refuge en journée le temps d’un pause boisson fraîche et collation, ou que vous séjourniez pour une ou plusieurs nuits là-haut, vous aurez à votre disposition : 

• Un point d’eau pour recharger vos gourdes, 
• Un service de restauration, 
• Un accès à des sanitaires. 

Au refuge, comme ailleurs, l’eau est précieuse. Le Parc national de la Vanoise et les gardiens travaillent ensemble à limiter sa consommation. C’est pourquoi, les refuges sont équipés de toilettes sèches, la durée des douches est limitée et la toilette de chat est recommandée !

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 Quelques chiffres 

• 1 douche = minimum 25 litres
• 1 toilette de chat = 1 à 3 litres
• 1 chasse d'eau = 4 à 10 litres
• 1 repas = 5 litres

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Savez-vous comment fonctionne l’alimentation en eau du refuge ? 

En site isolé, l’eau au refuge provient d’une source, d’un torrent ou encore d’un lac, généralement situés à l’amont du bâtiment. L’eau captée est collectée dans un réservoir qui assure la continuité d’alimentation en eau du refuge pendant les périodes de forte consommation (fin de journée, week-end). Puis, elle est distribuée vers les différents points d’eau du bâtiment.

Le gardien surveille le débit de l’eau généralement grâce au bachal alimenté par le trop-plein du réservoir.

En fond de vallée, l'eau au refuge provient également des montagnes, mais elle est fournie par le réseau communal. C'est le cas des refuges de Rosuel et du Bois.

Une ressource fragilisée par le changement climatique

Durant l’année, les sources, les torrents et les lacs sont alimentés en eau par : 

• La fonte de la neige au printemps et jusqu’en début d’été, 
• La fonte des glaciers (s’ils sont connectés à ces derniers) ou les averses en été. 

Aujourd’hui, cet équilibre est menacé par le changement climatique, encore plus marqué en montagne qu’en plaine. De ce fait, le recul des glaciers s'accélère, les lacs blancs se transforment en lacs noirs, le stock nival diminue, etc..

En refuge, comme ailleurs, l'alimentation en eau devient incertaine. Durant la sécheresse de 2022, le gardiennage de certains refuges s'est arrêté en cours de saison à cause du manque d'eau. En Vanoise, le refuge du Col du Palet a fermé deux mois avant la fin de la saison estivale.

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 Quelques chiffres 

• La température moyenne annuelle dans les Alpes a augmenté de +2°C en hiver depuis 1970 et de +1,5°C en été (source : lacs-sentinelles.org) 
• En moyenne et en 20 ans (entre 2002 et 2021), les glaciers d'Ossoue, de Gébroulaz, de Saint-Sorlin, d'Argentière et la Mer de Glace ont perdus 25 mètres équivalent en eau (source : écologie.gouv.fr)
• Le Lac de l'Arpont est déconnecté du Glacier de l'Arpont depuis 2019. Il a commencé sa mutation en lac noir (source : facebook.com/parcnationaldelavanoise/posts)
• Le stock nival se réduit sur tous les massifs en moyenne de 20 kg/m2 par décennie (source : écologie.gouv.fr)

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